Je n’ac­cep­te­rai aucune assis­tante sexuelle si lui faire l’amour ne la fait pas elle-même trem­bler de plai­sir

Je n’ac­cep­te­rai aucune assis­tante sexuelle si lui faire l’amour ne la fait pas elle-même trem­bler de plai­sir

Un pamphlet de Rémi Gendarme, illus­tré par Otto T. et préfacé par Domi­nique A.

J’ai trente ans cette année, je suis réali­sa­teur de films docu­men­taires, et j’ai un handi­cap moteur. Mais pas un petit. Je suis même carré­ment lour­de­ment dépen­dant. Je parle, je respire, un peu, je bouge un peu ma main droite, assez pour dépla­cer mon fauteuil, et c’est tout. Par ailleurs, j’ha­bite en France, où le Gouver­ne­ment se prépare, d’un côté, à incul­per les clients et clientes de personnes pros­ti­tuées en rendant une vie de plus en plus impos­sible et dange­reuse à celles-ci, et de l’autre, à aména­ger la légis­la­tion pour permettre l’exer­cice des assis­tant(e)s sexuel(le)s.

Dans ce texte, j’ex­plique, je crie, je hurle qu’il faut impé­ra­ti­ve­ment accor­der plus de droits aux personnes pros­ti­tuées et que, promou­voir et légi­fé­rer sur le métier d’as­sis­tant(e) sexuel(le) est encore un outil de discri­mi­na­tion des personnes en situa­tion de handi­cap. Les discours en faveur de cette nouvelle profes­sion me rabaissent, nient ma liberté ainsi que ma vie.

— Rémi Gendarme