Petite histoire des colo­­nies françaises, tome 5 : Les immi­­grés (édition carton­­née)

Petite histoire des colo­­nies françaises, tome 5 : Les immi­­grés (édition carton­­née)

Chaque année au début du prin­temps, on voit arri­ver dans le ciel de France de nombreux immi­grés qui ont fait de longues distances pour venir se repro­duire chez nous. Ils ont pris leur envol en vastes groupes et, pous­sés par la misère et par le manque de nour­ri­ture, ils viennent se poser sur les fils élec­triques de la banlieue pari­sienne ou dans les quar­tiers chauds de Marseille.

Là, ils construisent leur nid dans des tours en béton réser­vées à cet usage puis, pour nour­rir leurs petits, ils font plein de sales boulots dans le bâti­ment, la restau­ra­tion ou le retrai­te­ment des déchets. Ce phéno­mène d’im­mi­gra­tion n’est pas nouveau : jadis les Belges, les Italiens, les Polo­nais, les Espa­gnols, aujourd’­hui les Magh­ré­bins et les Afri­cains de nos anciennes colo­nies.

Connaître leur histoire apprend à se connaître soi-même, car en vérité je vous le dis : l’homme civi­lisé descend de l’im­mi­gré.


C’est François Mitter­rand lui-même (enfin un gros bonhomme à barbe se présen­tant comme tel) qui se charge d’ins­truire le lecteur. Il le balade de l’An­cien Régime à la crise des banlieues, en passant par des événe­ments aussi sérieux que la Révo­lu­tion française, la consti­tu­tion de l’État-nation, l’es­sor du senti­ment natio­nal ou la Commune de Paris. Pour autant, ne fuyez pas ! Car le tout est très drôle, éminem­ment poli­tique et décom­plexé, offrant un mélange idéal de péda­go­gie et de réjouis­sant mauvais esprit. (…) les auteurs de la série rappellent à bon escient que l’im­mi­gra­tion fait partie de notre passé et consti­tue sans doute notre avenir. Ils offrent ainsi une mise au point histo­rico-poli­tique saine et salu­taire !

Méla­nie Monroy, Bodoï , 2013

« On asso­cie immi­gra­tion et histoire colo­niale, mais il faut bien faire la distinc­tion : la colo­ni­sa­tion, c’est nous qui y allons, l’im­mi­gra­tion, c’est eux qui viennent. »